Qu'est ce que la SEP?
Le système nerveux central est composé du cerveau et la moelle épinière. Ceux-ci sont entourés par les méninges. Ce système permet la commande du corps et permet la perception de stimuli extérieurs grâce à nos sens. L’information circule entre les différents neurones au sein du système nerveux grâce à l’influx nerveux. C’est un courant électrique se propageant entre les neurones, le long des axones. Pour une bonne transmission, celle-ci doit être rapide et c’est le rôle qui doit être assuré par la gaine de myéline. La propagation de l’influx nerveux à travers l’axone se fait de façon discontinue, par « saut » sur les parties myélinisées, accélérant ainsi l’influx. C’est une manière de conduire l’information sur une longue distance et d’économiser un maximum d’énergie. Si l’axone est non myélinisé, il n’y a plus de propagation de l’influx. La SEP cible la gaine de myéline du système nerveux central soit en tuant la cellule produisant la gaine (oligodendrocyte), soit par des réactions immunitaires prenant la myéline comme un corps étranger. Le système immunitaire des personnes atteintes de la SEP considère la myéline comme un corps étranger et donc entraine sa destruction, c’est ce que l’on appelle la réaction auto-immune. Lorsque la destruction a lieu, la propagation de l’influx est plus lente et c’est ce qui va entrainer l’apparition des différents symptômes pendant une poussée. Entre deux poussées, l’inflammation n’est plus présente et la myéline peut partiellement se reformer. Les plaques qui sont visualisées sur les images d’IRM montrent les parties du système nerveux qui sont démyélinisé. D’où le terme sclérose en plaques.
Les différentes formes de SEP
La forme récurrente rémittente
La maladie progresse par des poussées consécutives entre lesquelles la maladie stagne et ne montre pas d’évolution. Cette forme touche 85 à 90 % des cas. Elle peut également évoluer vers la forme progressive.
La forme progressive primaire
Dès le début de la maladie, les symptômes croissent de façon aggravante. Il est ainsi difficile de cerner les poussées. Cependant, elle atteint les personnes plus âgées.
La forme progressive secondaire
Sur une période de 10 à 15 ans, le sujet est atteint de la forme récurrente, mais elle évolue ensuite vers un état plus aggravant. Seule la forme rémittente peut évoluer vers une forme progressive.
Une poussée
« C’est l’apparition de nouveaux symptômes ou l’aggravation de symptômes déjà existants, pendant plus de 24 heures et en dehors d’une période de fièvre. Deux poussées distinctes doivent être séparées d’au moins un mois. Le plus souvent, une poussée s’installe en quelques jours, voire quelques heures et dure environ deux à six semaines. Habituellement, les symptômes régressent totalement en début de maladie. Malheureusement, après plusieurs années d’évolution, les poussées peuvent laisser des séquelles. Toutefois, le handicap n’est pas systématique et il peut varier aussi bien dans sa nature, son intensité que dans sa durée d’installation. » Lors des poussés, il n’y a pas de précautions spécifiques à prendre. Cependant, les professionnels conseillent la prise de vitamine D ainsi que l’arrêt du tabac pour les fumeurs.
Le diagnostic
En premier lieu
il est essentiel de réaliser un examen sanguin.
Le second test
Le second test possible afin de réaliser le diagnostic est l’étude des potentiels évoqués visuels, auditifs et sensitifs. Il permet de calculer la vitesse de conduction nerveuse, c’est-à-dire le temps que le neurone prend pour recevoir et interpréter un message. Le calcul se fait en plaçant des électrodes sur la tête qui va enregistrer les ondes cérébrales suite à différents stimuli. Généralement, le cerveau répond instantanément aux stimuli. En cas de retard, il peut s’agir d’une démyélinisation.
Le troisième test
Le troisième type d’examen réalisé est l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) : « L’IRM est un examen au cours duquel on effectue des scans du cerveau et de la moelle épinière à l’aide d’un champ magnétique puissant »
Le dernier test
Le quatrième et dernier examen réalisable est la ponction lombaire. Il s’agit d’un examen qui permet d’évaluer la composition du liquide céphalorachidien (LCR) dans lequel baigne le système nerveux central. Quelques millilitres de ce liquide sont récoltés en faisant une piqure dans le bas du dos pour être analysés en laboratoire. Si un patient est atteint de la SEP, le LCR aura une concentration en protéines supérieures aux normes. On retrouvera des anticorps qui ne viennent que du système nerveux central et un nombre plus élevé de cellules inflammatoires.

